Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas tous des enfants rois. Loin de l’image idyllique des magazines, certains bouts de chou grandissent, victimes de maltraitance ou d’abus sexuel. Alors comment peuvent-ils, une fois devenus adultes, se remettre d’une enfance volée ?
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La maltraitance infantile par abus sexuel et ses répercussions à l’âge adulte
La maltraitance infantile peut avoir bien des visages. Des coups aux humiliations en passant par les abus sexuels, cette maltraitance est un fardeau bien lourd à porter qui va suivre la victime jusqu’à l’âge adulte.
Une détection difficile
Ces blessures du corps et de l’âme, qui peuvent s’apparenter à la torture, entraînent différentes réactions d’un enfant à un autre. Peur ou déni, il est parfois bien compliqué de détecter la souffrance d’un enfant. Cela est d’autant plus vrai qu’elle est souvent provoquée par ses proches, qu’il s’agisse d’un parent ou des deux, ou encore d’amis de la famille. La petite victime cherche d’ailleurs généralement à protéger son agresseur en lui trouvant des excuses ou en s’attribuant tous les torts, car la dépendance affective reste forte, malgré tout. La honte est aussi très présente chez ses enfants.
Lorsque l’enfant maltraité grandit
Ces traumatismes répétés auront bien sûr des répercussions sur l’enfant victime, devenu adulte, et celles-ci vont forger sa personnalité. Là encore, l’enfant devenu grand va adopter différentes postures pour tenter de mieux vivre cette situation. Il pourra ainsi reproduire ses réactions d’enfant en choisissant un conjoint violent, en se plaçant dans une situation de déni ou en fuyant l’engagement affectif via diverses addictions telles que la drogue ou l’alcool.
L’abus sexuel, une blessure indélébile
Le manque d’amour est un sentiment qui s’inscrit dans la durée pour ces enfants privés d’une enfance normale. Il engendre un phénomène de dissociation mentale qui pousse la victime à mettre ses émotions en sommeil et à les considérer comme ayant été vécues par un « autre » que lui.
Il existe pourtant quelques solutions pour apprivoiser cette douleur, mais un accompagnement sera nécessaire.
La reconstruction, un passage essentiel
L’enfant maltraité va souvent arriver à l’âge adulte en présentant des difficultés relationnelles. Le manque de confiance en soi et des troubles de l’attachement à l’autre ne sont pas rares chez ses enfants dépossédés d’une enfance heureuse. Des douleurs physiques peuvent également se faire jour lorsque cette souffrance ne peut pas s’exprimer au travers des mots. Il pourra s’agir de douleurs chroniques, de fatigue ou encore de troubles alimentaires parmi lesquels l’anorexie.
Ce sont ces symptômes trop compliqués à gérer seuls qui amènent la victime à consulter. Cela est important, car il s’agit de renouer les liens à l’autre et à faire confiance à nouveau. Cette volonté, cette capacité à surmonter les traumatismes est connue sous le nom de résilience.
Se reconstruire sous le signe du positif
Apprendre à s’envisager autrement que par le dégoût ou la haine de soi est un long chemin pour l’enfant victime d’abus sexuels. Cela passe par l’acceptation de tout ce qui est positif en lui, par le biais de la médiation.
Vient ensuite l’étape par laquelle il va lui falloir rétablir le rôle de chacun dans son histoire et abandonner sa posture coupable d’élément déclencheur des violences pour celui de victime innocente. L’hypnose peut servir au thérapeute à entraîner le patient dans son enfance. Il va pouvoir lui montrer que ce sont bien ses bourreaux qui sont en tort et lui apporter son soutien et lui montrer qu’il est enfin compris et reconnu dans sa souffrance.
Cet accompagnement va lui permettre d’appréhender plus sereinement sa relation aux autres et à reprendre confiance en lui.